Crise économique, crise financière, crise sociale, crise environnementale; de toutes les crises qui affectent notre société, la plus grave, celle qui se nourrit de toutes les autres, est la crise de confiance dans l’avenir: le sentiment insupportable que nos enfants pourraient avoir une vie plus difficile que la nôtre.
Ces crises ne sont pas temporaires. Elles appellent à une remise en cause beaucoup plus profonde de notre société, qui fait l’apologie de l’individualisme et du matérialisme.
Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes convaincus qu’il y a moyen de changer ce cours des choses. A force de changements à petite comme à grande échelle, nous pouvons redonner l’espoir d’une société et d’un développement centrés sur l’humain, sur chacun d’entre nous. Nous avons cette opportunité formidable, de vivre à une époque charnière, de quitter un modèle de développement pour en inventer un nouveau.
Nous sommes tous des acteurs du changement. L’ordre des choses n’est pas immuable. Faire de la politique, c’est avoir la conviction que la somme des indignations peut modifier l’ordre social. Nous voulons donner le goût de l’avenir, offrir à chacun la conviction que demain peut être meilleur qu’aujourd’hui. Les crises offrent des opportunités de changement: il faut les saisir.
Faire face aux défis de l’avenir nécessite de la créativité. Nous ne connaissons pas aujourd’hui tous les défis auxquels nous devrons faire face demain. Ce que nous savons, par contre, c’est que les évolutions sont de plus en plus rapides, de plus en plus complexes. La réponse ne viendra pas de quelques initiés. Tous les acteurs doivent s’inscrire dans une dynamique de créativité et d’innovation, accepter de se mettre en danger, sortir des réponses faciles, maintes fois éprouvées, qui ont montré leurs limites.
En tant que parti politique, nous devons favoriser l’innovation sociale, avoir l’audace de revoir notre modèle de développement en profondeur, en nous inspirant des valeurs qui fondent l’action de notre parti et qui sont exprimées dans la Charte de l’humanisme démocratique. La frénésie de consommation de biens et de services n’est plus aujourd’hui un projet ni crédible, ni souhaitable. Nous souhaitons privilégier un modèle de développement non seulement durable, mais surtout plus humain, pour lequel la croissance économique n’est plus une fin en soi mais un outil au service de la croissance de la qualité de vie. Une meilleure qualité de vie, mais aussi plus de sens et plus de liens, telles sont les priorités de notre modèle de développement, un développement humain.
En proposant à l’ensemble des citoyens de faire le choix du développement humain, nous affirmons notre conviction que nous ne vivons pas la fin d’une époque, mais le début d’une ère nouvelle.
Vidéo - Le développement humain